Pour se pencher sur la voix de Sylvia Plath qui n’est pas sans rappeler Virginia Woolf, Fabrice Murgia conçoit un spectacle pour une chanteuse et quinze femmes, mis en musique par la pianiste et auteure-compositrice belge An Pierlé accompagnée de son Quartet.
Sur scène, un plateau de tournage révèle à la fois un film en cours de réalisation et ses coulisses. Une création à la lisière du théâtre et du cinéma.
« Je gagne ma liberté en rognant sur mes heures de sommeil ».
Sylvia Plath
Cette citation de Sylvia Plath résume bien la pensée et le conflit intérieur de cette poétesse américaine des années 50 et 60. Figure de proue d’un féminisme plus poétique qu’engagé, Sylvia Plath se débattra toute sa vie entre son désir de correspondre au rêve américain (épouse et mère parfaite) et son besoin irrépressible d’écrire. Une contradiction profonde qui la mènera à la tombe.
« Parler au ventre du spectateur ».
Fabrice Murgia
Cette vie complexe est consignée dans un journal intime. On y découvre sa vie de jeune fille et une première tentative de suicide à l’âge de 20 ans. Elle en tirera un roman The Bell Jar – La cloche de détresse en 1963. La réalité ne tardera pas à rattraper la fiction puisque la même année, Sylvia Plath se donne la mort. Comme si la mise en scène de sa dépression l’avait poussée à commettre l’acte ultime.
Focus szenikmag :
la première en France au Carreau à Forbach
Filmé par OZANGO Productions
au Théâtre National Wallonie-Bruxelles, les 3 et 4 octobre 2018
Réalisateur : Julien Béchara
Photo : Hubert Amiel