Le temps, ça ne se perd pas : » Il va où le blanc de la neige quand elle fond ? » de Jean-Yves Ruf à Strasbourg.
Jean-Yves Ruf échafaude une mise en scène audacieuse et nous livre un conte beckettien, poétique et sensoriel, spirituel et philanthropique, écrit pour les petits mais à la portée des grands.
Suspendus dans l’espace-temps de l’enfance, Arno, Léo et Alia semblent tous trois à leur place, chacun à sa manière. Le premier est un peu sauvage, fragile et attaché à ses rituels. Plutôt aventureux, le second a l’esprit vif et résolu. Quant à la troisième, sensible et réfléchie, elle détient peut-être la clef du passage qui mène de l’un à l’autre et de l’innocence à la raison.
Perchés dans les airs, les comédiens explorent l’équilibre précaire des corps et l’inflexible gravité des mots, confrontant le vertige des questions à la pesanteur des réponses.
« Aujourd’hui c’est que le lendemain d’hier et la veille de demain. Ni plus ni moins. Les jours se ressemblent. Et ça me rend heureux. Je me suis réveillé dans la position où je m’étais couché. Exactement la même. Rien n’a bougé pendant la nuit. Tout est à sa place. Et ça me rend heureux. »
DISTRIBUTION
De Jean-Yves Ruf
Mise en scène Jean-Yves Ruf
Avec Danaé Dario, Maxime Gorbatchevsky, Simon Labarrière
Scénographie et costumes Fanny Courvoisier
Assistanat à la mise en scène Maria Da Silva
Création sonore Jean-Damien Ratel
Création lumière Vicky Althaus
Photos Philippe Pache
INFORMATIONS PRATIQUES
- Durée : 50 min.
- Dès 9 ans
- Plus d’informations sur le site du TAPS, Strasbourg : www.taps.strasbourg.eu
- Le site de la Compagnie Chat Borgne Théâtre : www.chatborgnetheatre.fr
Photo : P. Pache