Philippe Minyana : « Est-ce que c’est inévitable la haine ? Ça crée un lien tu me diras. »
Deux personnages morts, errent dans la maison natale, vont de pièce en pièce, vides. Ils ouvrent les portes et reconstituent ce qui s’est passé dans chaque pièce… Ainsi commence la nouvelle pièce de Philippe Minyana. Place à la belle et terrible histoire des « Trente Glorieuses » !
Qui sont-ils ces deux-là qui errent dans la maison vide ? Des revenants, des fantômes ? Ils vont de pièce en pièce et se remémorent. Là c’était une chambre, après c’était un salon. C’est dans ce lit que je suis morte ! Et les souvenirs défilent, c’était la guerre et j’ai connu l’amour. Il y avait là une épicerie ; les clients c’étaient les ouvriers des usines ; là il y avait des prairies , et puis plus du tout ; à la place, des villas, des HLM ; où sont-ils tous les voisins, les amis ? Ils parlent à voix basse mais qui les entend ?
2 comédiens, un pianiste ; pas de décor ou presque pas .
Le pianiste entre en scène, enlevés les draps qui recouvrent les quelques chaises et un fauteuil Crapaud ; des vestiges dans la Maison vide. Se met au piano et joue ; ce genre de musique qu’on entend dans les films d’angoisse ! Et c’est alors qu’apparaissent les 2 revenants ; madame Avril qui a vécu dans cette maison et L’ami qui a bien connu la maison, et ces deux-là vont aller de pièce en pièce , reconstituant les évènements qui s’y sont déroulés. Des années 30, date de construction de la maison jusqu’aux années 80. Évidemment, cette « déambulation » est un simulacre.
Pas de décor je l’ai dit ; l’endroit qui s’éclaire c’est celui dont on parle ! Véranda, salon, chambres apparaissent par les récits qu’on entend. Magie du théâtre ; on dit « c’est là » et on y croit ! On dit « c’est ma chambre » et il n’y a rien à voir ! Le pianiste suggère ou pas. Parfois les revenants dansent un peu et chantent ; les fantômes s’amusent… on pourra voir parfois quelqu’un qui passe ; comme un fantôme oublié… Musique et lumière fêteront « le théâtre ». Pas de tristesse ; seuls les acteurs nous racontent l’Histoire, les histoires.
Philippe Minyana. Paris février 2018
DISTRIBUTION
Texte et mise en scène Philippe Minyana
Avec Laurent Charpentier et Catherine Matisse
Pianiste Nicolas Ducloux
Assistant à la mise en scène Julien Avril
Costumes Raoul Fernandez
Magie Benoît Dattez
Scénographie / Lumière Maryline Alasset
INFORMATIONS PRATIQUES
- Création 2019 / 2020
- Durée : 1h15
- Plus d’informations sur les sites suivants :
- Théâtre de la Manufacture, Nancy : www.theatre-manufacture.fr
- Théâtre de Saulcy, Metz : www.factuel.univ-lorraine.fr
- La Comète, Châlons-en-Champagne : www.la-comete.fr
- Interview avec Philippe Minyana sur theatre-contemporain : www.theatre-contemporain.net
LES AVIS DES MEMBRES DU CLUB SZENIK INVITÉS AU SPECTACLE :
— « Magnifique représentation que j’ai eue la chance d’aller voir à Nancy grâce au clubszenik. . Les acteurs sont supers, et le pianiste excellent musicien. On croit retourner en arrière à l’époque que nous avons connue. Les anecdotes sont véridiques. Un bon moment passé vendredi soir, et je recommande d’aller voir » 21 rue des sources » pour sa belle mise en scène. » (D.H.B.)
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À l’occasion de trois rendez-vous, il nous lira des extraits de ses propres textes et de ses auteurs favoris parmi lesquels Emmanuel Bove, Jane Bowles, Thomas Bernhard, Richard Brautigan, Colette, Raymond Carver, Adelheid Duvanel, Jon Fosse, Paula Fox , Julien Gracq , Christophe Huysman, Thomas Hardy, Kazuo Ishiguro, Cookie Mueller, Patrick Modiano, Katherine Mansfield, Haroki Murakami, Noëlle Renaude, Adalbert Stiefter, Michel Vinaver, Peter Stamm, Natsume Soseki, Robert Walser, Hélène Zimmer.
// Samedi 21 septembre à 18h (Théâtre de la Manufacture)
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Emmanuel Bove, Mes amis (premier roman)
Jon Fosse, Melancholia
// Mercredi 9 octobre à 18h (Librairie Le Hall du Livre à Nancy)
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// Mardi 26 novembre à 19h en compagnie de Céline Milliat-Baumgartner à 19h (Théâtre de La Manufacture)
Entrée libre, réservation souhaitée.
Photos : Éric Didym