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FESTIVAL EXTRADANSE 2018 À STRASBOURG : FOCUS SZENIK (ENTRETIENS, EXTRAITS,…)

« Désir d’horizons » pourrait être un des des sous-titres d » l’édition 2018 du festival EXTRADANSE proposé par POLE-SUD CDCN du 5 au 19 avril 2018 à Strasbourg.

Des chorégraphes, danseuses et danseurs de différents horizons — Afrique, Moyen-Orient, Europe du Sud,…— nous ont donnés rendez-vous à Strasbourg.

Belle occasion de rencontrer, en rythmes et en mouvements, de fortes personnalités engagées qui se frottent au monde actuel : outre Salia Sanou, une des figures pionnières de la danse contemporaine en Afrique, Robyn Orlin, Alexandre Roccoli, Dorothée Munyanza, Mithkal Alzghair, Yan Duyvendak / Omar Ghayatt, Serge Aimé Coulibaly.

Outre les spectacles, EXTRADANSE est aussi l’occasion de nombreuses rencontres et master class avec les artistes, organisées en partenariat avec l’UFR Arts.

Pendant toute la durée du festival, les équipes de szenikmag ont posé leurs valises à Strasbourg et sont allées à la rencontre de quelques uns des artistes présents.

 

Jeudi 5 avril 2018

 

Interview Joëlle Smadja, directrice de POLE-SUD CDCN et programmatrice du festival

 

Ouverture du festival avec « Du désir d’horizons » de Salia Sanou (Cie Mouvements Perpétuels). Énergie. Émotion. Ovation !! 

« Née de rencontres dans des camps de réfugiés, la chorégraphie et les corps disent les corps traversés par de multiples états suggérant la dimension de l’exil intérieur que chacun porte en soi mais aussi les forces de vie, résistance, lutte et désir qui habitent les êtres. »

Quant aux danseuses et danseurs de la compagnie, elles/ils sont juste exceptionnel.le.s !

 

 

Entretien avec Salia Sanou, chorégraphe et danseur. 

Il a fondé sa compagnie Mouvements Perpétuels en 2010 après de nombreuses expériences et des rencontres marquantes, notamment avec Mathilde Monnier.

« La compagnie est le prolongement de ma conviction en la force de la culture comme facteur de rapprochement des humains et vecteur d’un monde de dialogue ».

Nous avons profité de son passage à Strasbourg dans le cadre du festival Extrandanse pour rencontrer celui qui un des pionniers de la danse contemporaine en Afrique. Poursuivant généreusement et avec un talent certain une démarche artistique, toujours nourrie d’une humanité cultivée d’une rive l’autre. Entre la France, sa terre d’adoption et sa terre natale, le Burkina Faso.

 

 

Vendredi 6 et samedi 7 avril 2018

 

Au TNS – Théâtre national de Strasbourg : « And so you see… our honorable blue sky and ever enduring sun… can only be consumed slice by slice… » une performance de Robyn Orlin (chorégraphe / Afrique du Sud / Berlin) et Albert Ibokwe Khoza  (danseur, performeur / Afrique du Sud).

BOULEVERSANT !!
Interprète sublime. Chorégraphe inspirée. Un moment très intense et très rare.

 

Interview avec Robyn Orlin (en anglais, traduction française en cours)

 

 

Lundi 9 avril 2018

 

Interview à la danse-othèque avec Irène Filiberti, auteure spécialiste de danse contemporaine et conseillère artistique à POLE-SUD CDCN. 

Première partie : retour sur la programmation 2018 du festival. 

Deuxième partie : Si la danse n’a pas besoin de mots pour se faire comprendre et émouvoir, est-elle pour autant « universelle » ?

 

 

Mardi 10 avril 2018

 

Rencontre avec le chorégraphe et danseur Alexandre Roccoli, autour de son spectacle « Weaver Quintet » (le quintette des tisserandes) , et plus largement autour de son travail et de son parcours de danseurs et chorégraphe.

Membre actif du Théâtre du Soleil de 1999 à 2003, il a interprèté « Tambours sur la digue » d’Ariane Mnouchkine. Puis s’est installé à Berlin où il a collaboré avec les artistes Antonia Baehr, Aranxtia Martinez, Eszter Salamon, Tino Seghal, Maria Clara Villa Lobos, Tamer Yigit et Clemens Von Wedemeyer. Chorégraphe pour le club Berghain à Berlin et pour l’opéra « After Hours » créé par Marcello Buscaino et Heidi Moddle.
Il entame par la suite une série de collaborations avec des figures de la musique électronique et électro-acoustique comme Ellen Alien, DJ Chloé, Pantha du prince, Jeff Mills, Benoist Este ou, plus récemment, Deena Abdelwahed et Daox.

Mais revenons sur la scène de « Weavers Quintet ». S’il y a des fragments d’un ancien métier à tisser, ce n’est pas un hasard.

« Alexandre Roccoli a, pour ce spectacle, réuni la matière d’une trame visuelle et sonore sur le monde tisserand. Entre l’Italie, le Maroc et la France, il a recueilli les témoignages de ceux qui perpétuent cette mémoire ouvrière menacée par l’automatisation des pratiques dans les sociétés industrielles.
Amoureux des gestes, notamment ceux qui émanent du travail, ii s’attache à leur survivance, à leur présence dans l’imaginaire collectif.
Devenu chorégraphe, Alexandre Roccoli n’a pas oublié ses origines sociales et la souffrance dans les milieux ouvriers. »

Sur scène, cinq femmes : Vera Gorbacheva, Daphné Koutsafti, Juliette Morel (danseuses), Rima Ben-Brahim (créatrice lumière) et Deena Abdelwahed (DJ et compositrice).

« La magie de cette pièce est aussi cette étonnante faculté de revisiter la tradition sur tous les plans inclus la musique live — alliage de sons, de musiques traditionnelles et d’électro – et de réinvestir le folklore et la transe de la tarentelle. Le chorégraphe trouvant à répondre à l’ancien par le nouveau. »

 

Rencontre avec Deena Abdelwahed, jeune et très talentueuse DJ et compositrice de musique electronique.

La digne représentante de la génération dite du « Printemps arabe » en Tunisie, fait désormais vibrer les amoureux de musique techno et les « dancers » un peu partout dans le monde. Succès mérité !

Son excellent EP « Klabb » (la rage) paru il y a un an sur le toujours défricheur label InFiné marque bien son territoire d’exploration. Pas un territoire, d’ailleurs. Un voyage ! À découvrir si ce n’est déjà fait 😉

Pour la première fois et pour cette pièce d’Alexandre Roccoli, Deena Abdelwahed est allée se frotter à la composition d’une musique pour une création chorégraphique. Trouvant une alliage de sons, de musiques traditionnelles et d’électro – afin de réinvestir le folklore et la transe de la tarentelle.
Dans l’esprit du propos de la chorégraphie.
Une nouvelle expérience à laquelle elle prend un plaisir visible.
Plaisir aussi de jouer sa musique live à chaque représentation pour être au plus près du « dialogue » avec les danseuses.


Écouter la musique de Deena Abdelwahed sur soundcloud

Écouter l’album EP « Klabb » sur bandcamp

Mardi 17 avril 2018

 

Entretien avec Serge Aimé Coulibaly : 

Nous avons toujours besoin d’un poète ! 


Dans la série des grands entretiens de szenik, rencontre aujourd’hui avec SERGE AIMÉ COULIBALY, danseur et chorégraphe, à l’occasion des représentations de « KALAKUTA REPUBLIK » (Cie Faso Danse Théâtre)  Pole-Sud CDCN Strasbourg.


Une clôture du festival EXTRADANSE 2018 toute en énergie et en engagement.

« Métaphore d’une urgence de vivre, sa danse a le sens du politique rivé au corps, à l’image de sa pièce « Kalakuta Republik », puissamment inspirée par une figure musicale et contestataire, Fela Kuti, l’inventeur nigérian de l’afrobeat. »

 

Dans l’entretien, Serge Aimé Coulibaly évoque aussi sa prochaine création « KIRINA » avec Rokia Traoré. Première mondiale au Festival de Marseille le 29 juin 2018. La pièce sera ensuite présentée à la Ruhrtriennale, puis en tournée. Impatients, nous sommes !

 

 

Mercredi 19 avril 2018

Ovation méritée hier soir pour « KALAKUTA REPUBLIK » de Serge Aimé Coulibaly (Cie Faso Danse Théâtre ) à Pole-Sud CDCN Strasbourg.

Saluer les magnifiques interprètes : Adonis Nebié, Daisy Philipps, Sayouba Sigué, Serge Aimé Coulibaly, Ahmed Soura, Ida Faho, Antonia Naouele !!

Bravo et merci pour cette pièce intense et très émouvante.

Clôture idéale pour l’édition 2018 du festival autour du désir d’horizons et de l’engagement.

« Sur le plateau rôde l’esprit de Fela Kuti, porte-voix de la contre-culture en Afrique de l’Ouest et source d’inspiration pour beaucoup de jeunes africains. A travers le corps, le mouvement et la danse, Serge Aimé Coulibaly crée un spectacle intense dont l’énergie communicative évoque toute une génération d’artistes mobilisée autour d’une Afrique sans clichés. »

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