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Esch2022 – Focus sur le SKIP : Êtes-vous prêt·es à explorer le monde numérique ?

Le Skip est l’espace dédié aux publics de la Capitale européenne de la culture Esch2022. Un vaste éventail d’activités pour les enfants, les adolescents et les adultes intéressés par les arts numériques y attendent les publics. Szenik a rencontré Léa Cheymol, Chargée de mission – Programmation Jeunes Publics Szenik a rencontré Léa Cheymol, Chargée de mission – Programmation Jeunes Publics pour parler des dessous de ce beau projet et des offres culturelles mises en place au Skip. 

Le Skip attire tant avec sa couleur jaune, tant avec sa forme de vague. Pourriez-vous nous en dire plus sur la naissance de ce bâtiment et ce quartier particulier dans lequel il a pris place ? 

L’usine de Belval comptait tout au long du XXème siècle parmi les sites industriels les plus puissants du Luxembourg. La production de fonte ne fut arrêtée qu’en 1997. Le Fonds Belval est l’établissement public créé en 2002 pour la réalisation de la cité des Sciences, de la Recherche et de l’Innovation sur la friche industrielle résultante. Parmi les nombreux bâtiments présents sur le site, le SKIP est une réalisation du cabinet d’architectes Polaris (Carole Schmidt, Bertrand Vanturenhout, François Thiry assistés par Emil Ibanescu) et est le fruit d’un concours qui s’adressait exclusivement à des jeunes architectes de moins de 35 ans et étudiants. Il est du fait de son architecture et sa couleur jaune flashy, un phare dans ce quartier. Son nom singulier est un rappel aux chariots qui transportaient le minerai par le monte-charge incliné vers le gueulard pour alimenter les Hauts-Fourneaux.

Quels sont les objectifs du Skip dans le cadre de Esch2022 ?

Le principal objectif du Skip pour Esch2022 est d’accueillir les différents publics de nos expositions. Le bâtiment est en effet le lieu où les workshops et la plupart des activités cadres de nos expositions à Belval sont organisées. L’objectif est de sensibiliser le public, jeune et adulte, aux sciences et aux technologies numériques. On peut donc dire que le SKIP  se veut être un espace éducatif. Tout le monde y est le/la bienvenu.e et tout le monde peut trouver un workshops à son goût. 

Nous avons vraiment fait en sorte que toutes nos activités soient accessibles au plus grand nombre : que ce soit les diners dans le noir, les ateliers musicaux et autres ateliers créatifs pour les enfants… Nous avons créé un programme basé sur les grandes thématiques de nos expositions à la Massenoire et à la Möllerei.

L’objectif étant de proposer des activités permettant d’aborder de manière concrète des sujets comme l’écologie, le lien entre technologies et notre environnement, les questions de genre, de nationalité, d’Europe,…. 

« Vouloir rendre accessible au plus grand nombre » demande une stratégie importante en terme de démarchage des publics. Quelle est la vôtre ?

Au moment de la création de la programmation, nous avons commencé un travail de tissage de liens avec les différents publics. Nous nous sommes rendus dans les écoles pour leurs faire connaitre nos activités et nous avons proposé à 12000 élèves de France et du Luxembourg

de participer à un grand concours de dessin sur le thème de l’espace (thème de notre soirée d’ouverture, le 26 février dernier). Nous nous sommes également déplacés dans des associations et des foyers de personnes réfugiées au Luxembourg pour y faire directement des ateliers. L’objectif était de montrer ce que nous faisons et de « dédramatiser » les notions d’art et de culture. L’accessibilité de notre programme est une préoccupation essentielle du projet Esch2022. C’est notamment pour cela que nous coopérons avec l’association Cultur’all via le « Kulturpass » qui permet aux personnes à revenu modeste d’accéder gratuitement à tous nos évènements. 

Quelles sont vos impressions et premiers retours depuis le lancement de Esch2022 ?

Nos premières impressions sont très positives. Dès le départ, un grand nombre de nos ateliers a été bien rempli, notamment le festival « 24h de l’Electro for Kids » organisé cette année au Skip dans le cadre de notre coopération avec la Rockhal. Ensuite, nous avons remarqué que petit à petit et grâce à une programmation de qualité, le Skip se faisait connaître et les gens revenaient. Nous sommes chaque fois ravis de retrouver nos publics d’un atelier à l’autre. 

Comment choisissez-vous les intervenant.e.s et que pouvons-nous découvrir encore au Skip avant la fin d’année ?

Nous accueillons des intervenant.e.s d’un peu partout dans le monde : français.es, allemand.e.s, luxembourgeois.es, suisses, mexicain.es…

Le choix de ceux-ci peut se faire de différentes manières : Certains sont des acteurs de la région, d’autres sont des artistes que nous avons connus via notre réseau, certains nous contactent spontanément et enfin certains sont directement proposés par les grandes institutions partenaires des expositions de Belval. 

Le mois dernier, nous avons proposé des ateliers scolaires nommé « Unplugged » en partenariat avec WIDE ANDCO et « Kniwwelino » en partenariat avec l’association Succy. Ces ateliers ont permis à une vingtaine de classes de la région Esch2022 (Luxembourg et France) de découvrir la programmation d’un robot et le fonctionnement d’un QR Code. Dans le cas de ces ateliers, les intervenant.e.s se sont directement déplacés dans les écoles. Un premier pas dans le monde de la programmation pour les élèves qui ont énormément apprécié l’expérience. 

En décembre, le Skip accueillera l’œuvre « Waterlight Graffiti » de l’artiste Antonin Fourneau. Il s’agit un panneau de 6m de long composé d’une multiple de petites lumières LED qui s’illuminent au contact de l’eau. Les enfants et adultes pourront donc venir dessiner avec la lumière et ceci gratuitement les après-midi (14h – 18h) du mercredi au dimanche au Skip. Une belle entrée en matière pour la saison des fêtes !

Interview : j.lippmann
Photo : Léa Cheymol 

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