De la pérennité du théâtre
Aussi anciennes que le monde, les histoires de femmes infidèles, d’amants et de maris trompés, ont toujours suscité les imaginaires. Y compris ceux de grands auteurs comme Harold Pinter qui les inscrits au cœur de l’intrique de La Collection écrite en 1962. Reprise par Ludovic Lagarde, la pièce remise au goût du jour, est épicée par l’usage des réseaux sociaux.
Dans ce scenario pour quatre personnages – interprétés par Mathieu Amalric, Valérie Dashwood, Laurent Poitrenaux et Micha Lescot – James le mari aimerait bien savoir ce qui s’est passé entre Stella sa femme et le jeune Bill dans un hôtel de Leeds. Difficile de démêler le vrai du faux, d’autant qu’il est très vite évident que tout le monde ment à tout le monde. Enquête, suspicion, mystères, Pinter multiplie les pistes à suspens comme dans un vrai thriller que Ludovic Lagarde a actualisé en remplaçant la cabine téléphonique des années 60 par Internet et les réseaux sociaux qui aujourd’hui gouvernent tout, y compris le monde des sentiments. Avec la révolution numérique, on pensait sortir de l’obscurantisme, comme une utopie de la transparence, note-t-il. Or avec les fake news, la théorie du complot, il y a encore plus de possibilités de manipulation qu’avant ! Morale de l’histoire : quel que soit la technologie, les comportements humains ne changent pas.
Mise en scène Ludovic Lagarde
Avec Mathieu Amalric, Valérie Dashwood, Micha Lescot, Laurent Poitrenaux
Photo : Gwendal-Le-Flem
Pour en savoir plus
- Durée : 1H20
- En savoir plus sur le site de La Comédie de Reims
- Un reportage sur la pièce sur Culturebox