Figures libres
Les apparitions des Hochstapler laissent toujours présager de séquences imprévues. Une formation à ranger au rayon des électrons libres qui animent le paysage du jazz. A vérifier lors de leur passage à Strasbourg, à l’initiative de Jazzdor.
De quoi s’agit-il ? La bande des Hochstapler – traduisez imposteurs – réunit de musiciens de l’hexagone, d’Allemagne et d’Italie. Une sorte de complot international où l’on se soucie très peu de l’ordre établi des choses. Ici, on oublie les partitions et chaque prestation prend une forme ludique. Le quartet s’inspire notamment de la démarche d’un singulier artiste de Chicago, Alvin P. Buckley, à la fois compositeur, musicien, mathématicien, théoricien, lequel prit l’initiative d’intégrer les jeux de hasard et les suites aléatoires dans ses constructions. Une méthode comparable aux facéties auxquelles se sont livrés, sur le front de la littérature, Georges Perec et ses comparses au sein de l’Oulipo. (F.B.)
Photo : Pierre Chinellato