Ascendant caméléon
L’adieu aux armes des métallistes allemands après 40 ans de carrière.
Le scorpion est éternel. En 1965, Rudolf Schenker voulait une mobylette pour ses 17 ans, son père lui offre une guitare. Hanovre tient son groupe culte.
Entre envolée, apogée, déclin et renouveau, les métallistes allemands soufflent le show et l’effroi. L’album Love at First Sting (6 millions d’exemplaires) les consacre sur la scène internationale avec des standards comme Rock You Like a Hurricane, Big City Nights et surtout Still Loving You, la chanson du baby-boom. Les Scorpions , nom choisi pour être compris dans plusieurs langues, ont surtout essayé de construire des ponts entre les générations, entre les pays, entre les religions en utilisant la musique comme une passerelle. Ce qui explique sans doute la longévité d’un groupe riche de plus de 40 ans de carrière et de 75 millions de disques vendus à travers le monde.
Mais le scorpion est aussi caméléon. Le virage de 79 avec Lovedrive, taillé pour séduire l’Amérique, indique un changement de cap musical avec un métal beaucoup moins mélodique et nettement plus heavy et incisif, y compris dans les textes où il est surtout question de sexe, bière et rock’n roll. Et ce régime de montagne russe trouve son aboutissement à travers le 17e et dernier opus, Sting in The Tail, prélude à une tournée d’adieu de deux ans et plus de 200 dates. Chiche qu’ils reviendront ? (P.S)
Pour en savoir plus
L’album Sting in the Tail en écoute sur Deezer
Interview de Rudolf Schenker sur Full Metal Rock (GB)…
Écouter le duo étonnant et détonnant Scorpions/Amandine Bourgeois
Le blog de Sud-Ouest : la der des Scorpions (F)