Tu, tu piccola farfalla
Dans la tragédie japonaise Madame Butterfly s’entrechoquent différentes cultures, mais aussi différentes aspirations et envies. Cornelia Rainer laisse papillonner les émotions de cet être aux ailes brisées et met en scène ce dramatique effondrement sur la musique de Puccini, sous la direction de Jochem Hochstenbach.
C’est l’histoire d’une jeune fille naïve et rêveuse, la geisha Cio-Cio-San (surnommée Butterfly), et de comment elle devient une femme décidée, dépossédée de ses illusions.
Mariée à l’américain Franklin Pinkerton, Madame Butterfly attend son retour depuis qu’il est parti de Nagasaki. Connaissant les opéras, on se doute déjà de la fin. Butterfly se suicide avec le couteau de son père. La seule manière pour elle de retourner vers ses descendants et sa propre religion…
Avec ses sonorités japonaises, la musique de Puccini est aussi un mariage d’éléments occidentaux et orientaux. Les mélodies pentatoniques et le « Shiba mo » chinois par « l’Harmoniphōne », joué ici par un instrument occidental, démontrent sans ambigüité la soumission de l’est face à l’ouest qui se joue ici. Dans un moment émouvant, Cio-Cio-San finit aussi par céder, alors que le rideau se ferme sur le thème musical de la mort.
Tu, tu piccolo iddio!
Direction musicale : Jochem Hochstenbach
Mise en scène : Cornelia Rainer
Scénographie : Michaela Mandel
Photo : Theater Trier
Pour en savoir plus
- Création 2019
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